Lolie, mars 2004

Elle est le genre de fille qu'on aimerait être. Celle qui ne se laisse pas faire par les mecs, et même leur botte les fesses ! Dans Alias, elle n'arrête pas ! Pour cela, la belle est grassement payée : 150 000 dollars par épisode, soit l'un des plus gros cachets du petit écran.


-Comment t'es tu retrouvée dans la peau de Sydney Bristow ?
Pendant 9 ans, j'ai torturé mon corps à la barre. Mais je n'avais pas assez de hargne pour devenir ballerine. J'ai capitulé quand j'ai découvert que j'avais des dispositions pour la comédie. Lorsque j'ai su qu'on cherchait activement à Hollywood une fille pour incarner une espionne sexy, j'ai feuilleté l'annuaire et dégoté un maître en arts martiaux susceptible de m'apprendre les bases. Une fois prête, je me suis pointée à l'audition d'Alias. C'est en me voyant réduire en purée un karatéka expérimenté que le producteur m'a embauché...

-La saison 3 d'Alias arrive en France, d'abord sur Téva puis sur M6 en septembre prochain. Peux-tu nous donner des infos exclusives?
(Rires.) Il y aura plus d'action, de traîtrises très machiavéliques, de tensions familiales aussi. Ajoute à cela des coups tordus et des méchants vraiment méchants...

-La CIA-la vraie- t'a choisie comme porte-parole pour sa campagne de recrutement. Ferais-tu une bonne espionne ?
Non! Déjà parce que je n'ai jamais su mentir à ma famille, ensuite parce que je ne sais pas garder un secret ! (Rires.)

-Tu n'en as pas marre de te faire kickboxer par des terroristes, des pervers et des despotes?
Au final, c'est toujours moi qui reprends le dessus. Il faut que tu saches un truc essentiel : j'aime mon job. Au point de travailler 80h par semaine. Il y a des moments où mon métabolisme me dit « Stop, va te coucher ! » Parfois je suis tellement H.S que je pourrais même dormir au milieu d'une autoroute ! Jusqu'à ce que ce j'entende « tournez », et là, je sors de ma léthargie.

-Dans la vie, tu carbures à quoi?
Au café ! J'en ai bu 3 litres ce matin. Il faut toujours que je bouge. Même quand je ne tourne pas, je n'ai pas le temps de gérer des trucs comme les tâches ménagères La dernière fois que j'ai changé toute seule le rouleau de papier toilette, c'était il y a deux ans!

-Tu réalises les cascades de la série?
La plupart, oui ! J'évite de sous-traiter! Résultat : je suis une ecchymose géante. Il faut vraiment que la scène me mette réellement en danger pour que je daigne laisser la doublure faire son boulot! Du coup, rares sont les semaines où je ne me casse pas quelque chose.
Cela m'arrive en moyenne tous les trois épisodes. La dernière fois, c'était en courant avec des escarpins dans un escalier. J'ai perdu l'équilibre et je suis tombée. Ca ne me décourage pas pour autant!

-C'est papa- maman qui t'ont appris à ne jamais perdre la face?
Vaincre n'était pas une option! C'était un devoir! Une ligne de conduite que mon père nous a dessinée à mes sœurs et moi. Mes parents viennent d'un milieu très modeste. Pour s'extirper de ce milieu, ils ont dû mettre la barre très haut. Je n'ai peut-être pas été à l'université de Yale comme ils en rêvaient. Je ne suis pas non plus devenue ingénieur en chimie comme mon père, mais ça n'empêche pas ma famille d'être fière de moi.